Vous aussi, vous emballez consciencieusement vos (pas si) vieux vêtements avant de les déposer dans la benne. À chaque fois, vous avez l’impression de faire une bonne action, de porter assistance à une famille dans le besoin.

La réalité ? Le documentaire Sur le Front diffusé dimanche soir sur France 5 l’a montrée, et elle est tout autre. D’abord parce que sitôt mis à la benne, vos vêtements perdent toute valeur : les organismes collecteurs (Croix Rouge, Le Relais) les revendent 13 centimes d’euros le kilo - un don un peu moins généreux que ce que vous espériez...

Et une fois vos vêtements revendus ? Voici ce qu’il arrive aux bennes collectées, selon Sur le Front :
-une benne sur 30 est piochée au hasard pour être réutilisée en France
-une benne sur 10 est brûlée
-une benne sur 3 est recyclée

Quant à la moitié restante, elle part en Afrique dans des décharges qui, sous l’afflux massif de vêtements toujours plus nombreux et de toujours plus mauvaise qualité, n’en finissent plus de déborder... pour finir par polluer l’environnement et les océans. Rien qu’au Ghana, avec ses 30 millions d’habitants, ce sont 15 millions de vêtements qui débarquent chaque semaine.

Ces chiffres démesurés, ils viennent du cercle vicieux de la fast fashion. Pour être toujours moins chère, elle doit produire toujours plus, renouveler de plus en plus souvent les collections et nous inciter à acheter de plus en plus fréquemment.

Le résultat, ce sont les 42 vêtements qu’on achète en moyenne par an en France. Sans être mieux habillé pour autant : on garde juste nos vêtements moins longtemps, on les jette plus vite.
Le seul moyen de changer les choses ? C’est de mieux réguler la fast fashion pour arrêter qu’elle dégrade à la fois la qualité de nos vêtements et notre environnement.

Bref, pour Noël, si vous voulez faire un cadeau à la planète (et à votre garde-robe), signez cette pétition pour mieux réguler la fast fashion.