Pendant le confinement, 1 million de franciliens a quitté la région parisienne - sans trop savoir quand ils reviendraient… À leur retour ? L’évier de la cuisine ressemblait à une expérience de biologie, le linge étendu dans la chambre s’était momifié, le compost… non, on ne vous dira pas à quoi ressemblait le compost. 

Dans les parcs parisiens, il s’est un peu passé la même chose - sauf que le résultat était beaucoup, beaucoup plus joli à voir. En mettant la clé sous la grille, les jardiniers parisiens ont cédé leur place à la grande maraîchère en chef, celle qui a déjà tout appris, tout tenté : la Nature.

Ce que ça a donné ? Une réaction en chaîne qui ressemble à un film sur l’évolution en accéléré. On a demandé à Pénélope Komitès, adjointe à la mairie de Paris chargée des espaces verts, de la nature, de la biodiversité (et ancienne Présidente de Greenpeace France), de nous donner les dernières nouvelles du vert : ce que les jardiniers ont observé de nouveau dans les jardins.  C'est le JT des jardins parisiens.
 

* (et comme aime à le dire Hubert Reeves, “notre survie dépend d’eux”).

Partout, la nature parisienne, mise au repos forcé, a profité du confinement pour se ressourcer. Et la Mairie de Paris a déjà tiré plein d’enseignements de cette expérience involontaire de “ré-ensauvagement”. En quoi ça consiste ? À laisser faire la Nature, tout simplement - parce qu'elle n'a pas son pareil pour entretenir la biodiversité et la vie de nos écosystèmes. Alors à l’avenir, voilà à quoi il faut s’attendre dans les jardins parisiens :

-Des tontes plus tardives et des pelouse-prairies avec des herbes hautes
-Des lisières de forêts et de sous-bois un peu plus sauvages
-Des plantes grimpantes qui s’expriment davantage
-Des arbustes taillés plus tard, après la floraison
-Des plantes sauvages qui verdiront les talus, les murets et les allées

La site Végétalisons Paris recensait déjà toutes les initiatives engagées par la Mairie, les associations et les particuliers pour reverdir Paris. Mais désormais, cette végétalisation a trouvé sa meilleure alliée : la Nature.
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La carte des bonnes nouvelles
 


Des goélands qui font bronzette sur la croisette, des dauphins qui batifolent dans les ports, des cerfs qui se font des virées en banlieue parisienne... Tout autour de la planète, le confinement a apporté son lot quotidien de jolies nouvelles de la Nature. Une équipe de l'Université de Côte d'Azur a décidé de toutes les rassembler sur une carte open source ouverte à toutes les contributions. N'hésitez pas à aller apporter votre petit galet à ce bel édifice :)